Présentation
L’association “Les Enfants d’Hispagnola” qui a vu le jour en août 2009 et qui a pour but l’aide au développement d’Haïti.
Hispagnola est le nom de l’île qui abrite Haïti et la République Dominicaine.
Comment ?
- Par l’éducation des enfants,
- En luttant contre l’analphabétisme,
- Par la formation professionnelle,
- En aidant les orphelins,
- En soutenant les familles nécessiteuses.
Avec quels moyens ?
- En travaillant avec d’autres organismes
- En mobilisant des ressources humaines et financières
Informations légales
Les Enfants d’Hispagnola est une association de type Loi 1901, enregistrée à la Préfecture de Nantes , parue dans le Journal Officiel n°35 de l’année 2009.
Article du journal L’ hebdo.
Depuis la Remaudière, Il aide les enfants d’Haïti
Né sur cette île des Caraïbes voilà 40 ans, Frantz est arrivé en France à l’âge de 14 ans. Marqué par les conditions de vie déplorables des haïtiens, il a créé en 2009 une association d’aide aux enfants d’Haïti, avec le soutien d’amis et de proches. Depuis le terrible séisme du 12 janvier dernier, l’urgence d’agir se fait de plus en plus pressante.
Lorsqu’il raconte les photos prises lors de son voyage là-bas en 1999, l’émotion est palpable. Pourtant, cette conscience de la misère dans laquelle vit la population haïtienne, et cette envie de changer la donne, Frantz ne les a pas toujours connues. Arrivé en France à l’adolescence, il a grandi avec les souvenirs d’une enfance chaleureuse, sous la douceur des Caraïbes. Mais au fil des ans, certaines images le frappent : « À travers les journaux télévisés et les témoignages de ma famille, je constatais une dégradation de la situation dans le pays d’année en année. Mais mes souvenirs étaient si beaux, je ne voulais pas y croire : je disais à mon épouse que ce n’était pas la réalité, que ce n’était pas possible », raconte-t-il.
En 1999, il se rend en Haïti avec un triple objectif : revoir son père, qui ne s’était pas adapté à la vie en France et était rentré au pays, constater lui-même la situation réelle de la population, et visiter un orphelinat avec lequel il était entré en contact. Un voyage riche en enseignements : « Je ne savais pas ce que j’allais trouver, et ce voyage m’a vraiment bouleversé. Il m’a fait prendre conscience de la misère réelle en Haïti ». Et de l’urgence d’agir. Mais pour Frantz, mal à l’aise avec le décalage entre ses propres conditions de vie dans l’Hexagone et la situation en Haïti, le choc est rude : « L’orphelinat cherchait de l’aide sur place, mais je ne me sentais pas prêt, pas apte à les aider à ce moment-là », avoue-t-il humblement.
Des besoins énormes
L’idée de contribuer, depuis la France, au développement de son île natale ne l’abandonne pas pour autant. En 2008, un ami lui présente Nicole, qui travaille auprès de réfugiés haïtiens installés à Puerto Plata, en République Dominicaine. Bien que partageant l’île d’Hispaniola avec Haïti, la République Dominicaine jouit, principalement grâce au tourisme, d’un niveau de vie bien supérieure à celui de sa voisine. Mais les réfugiés haïtiens, rejetés par la population locale, y connaissent pourtant « un désespoir énorme : ils n’ont presque aucun droit, ils doivent se débrouiller pour survivre, et faute d’argent, les enfants ne sont même pas scolarisés ».
Rapidement, un instituteur s’installe parmi les réfugiés pour éduquer les enfants. En complément, il assure également des cours et de la formation professionnelle (couture…) aux adultes le soir. Avec l’aide d’un groupe d’amis et de proches, Frantz participe à la prise en charge de son salaire et de ses frais (160 € par mois) de manière informelle. Mais la nécessité se fait vite sentir de pérenniser l’action et de développer les moyens car les besoins, eux, ne cessent de croître. En août 2009, l’association « Les enfants d’Hispagnola » voit ainsi le jour.
L’éducation, pilier du développement
La vingtaine de membres actuels acquittent une cotisation annuelle de 17 €, à laquelle chacun ajoute, selon ses moyens, une contribution libre. Autour de son président Frantz et de son épouse Karine, secrétaire de l’association, « Les enfants d’Hispagnola » espèrent pouvoir rapidement donner de l’ampleur à leur action auprès des réfugiés de Puerto Plata. Une deuxième institutrice, qui travaille déjà bénévolement, devrait ainsi être prochainement engagée pour s’occuper des tout-petits. Autres projets à moyen terme, s’associer avec une école pour développer des échanges entre enfants français et haïtiens, ou encore créer une bibliothèque pour favoriser l’apprentissage de la lecture chez les 6 -10 ans, avec pour slogan « J’apprends à lire, j’apprends à m’en sortir » : le taux d’analphabétisme en Haïti atteint en effet 49 %…
« Haïti n’a jamais pu prendre son envol pour se développer réellement, quels que soient les régimes politiques qui se sont succédés ». Elle fut pourtant, en 1804, la première république indépendante de population majoritairement noire après une révolution qui conduisit l’armée de Napoléon à abandonner l’île. « Mais cette indépendance, et la fierté qui en découle, a toujours eu un prix », souligne Frantz.
Le séisme du 12 janvier a accru l’urgence
Face à la catastrophe qui a frappé le pays le 12 janvier dernier, l’association ne pouvait pas rester inactive. Le père de Frantz lui a raconté par téléphone l’exode des habitants de Port-au-Prince, fuyant la ville dévastée vers des campagnes incapables de les accueillir décemment. « On se sent encore plus pressés pour aider et se faire connaître », avoue Frantz. Un avis partagé par son épouse : « On ne s’attendait évidemment pas au séisme, mais au lieu de nous abattre, cela nous motive encore plus ». Certes, pour l’heure, la mobilisation internationale est impressionnante ; mais l’expérience (suite au tsunami de 2004, par exemple) a montré qu’elle peut également retomber très vite, et replonger les haïtiens dans leur détresse et leur isolement.
Frantz a ainsi participé mi-janvier à Nantes au rassemblement du « Collectif d’Haïti », qui entend fédérer les associations œuvrant pour l’île afin de ne pas laisser l’intérêt médiatique retomber. Pour leur part, Les enfants d’Hispagnola mettent de côté les dons spécifiques reçus suite à la tragédie, afin d’apporter leur pierre à la reconstruction de l’île. Une urne a même été installée à l’épicerie pour recueillir les dons des remaudièrois.
École, orphelinat, centre de formation : la destination finale de cette aide reste à identifier. Mais pour Frantz, l’essentiel est d’agir, quels que soient les moyens : « Si les gens préfèrent donner une ONG déjà présente sur le terrain, pas de souci : l’important, c’est qu’ils donnent, et que les populations en bénéficient. De notre côté, même si on ne finance qu’un bout de mur, on sera déjà fiers ». Quoi de plus naturel, puisque le drapeau haïtien affiche fièrement sa devise : « L’union fait la force ».
Pour plus d’informations ou pour adresser un don, contacter Frantz par e-mail : lesenfantsdhispagnola@laposte.net Ou par courrier
Coordonnées
Les enfants d’Hispagnola
4 Impasse des orchidées
44430 La Remaudière