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Ian en voyage.

Visite du 24 Avril au 14 Mai 2010 à Muñoz, Puerto Plata, République Dominicaine.

C’était mon 2ème voyage dans Les Caraïbes, mais le premier dans un pays hispanique. Comme chaque personne sérieuse, j’ai dû un peu m’informer au sujet de ma destination afin de mieux me préparer. C’est ainsi que je suis parti le 24 avril dernier avec 2 bagages remplis d’affaire pour l’école ‘Kindel’ à Muñoz, et peu d’autres choses.

Un taxi m’attendait à l’aéroport pour m’amener à la chambre d’hôte que j’ai réservé à Saint Domingue pour la première nuit. Très tôt le matin, je me suis levé pour chercher le bus qui m’amenait jusqu’à Puerto Plata. Il faisait encore nuit, très chaud et je n’ai pas pu ni manger ni boire avant de partir. D’un coup, je me suis senti très isolé et loin du monde que je connais. Dans le bus, tout était en espagnol, et effectivement, j’ai oublié d’apprendre l’espagnol avant de partir ! C’était une expérience formatrice bien sûr.

Ricardo est venu me chercher au bus et il m’a conduit jusqu’à Suncamp.dr où j’ai réservé une chambre pour la durée de mon séjour. Il a fallu traverser Muñoz pour y arriver et j’ai pu voir les conditions de vie des habitants pour la première fois. L’impression que j’ai eue était comme si les habitants ont été oubliés quelque part. On peut vivre correctement à Puerto Plata, si on a de l’argent. Par contre, si on n’a rien, la vie prend un autre sens quand on  atterrit dans ces bateys sans eau courante, sans système sanitaire et très souvent sans électricité. Le fait d’être éloigné de la ville (autour de 7kms) a aussi une conséquence importante – il faut payer pour y aller, et ça à chaque fois. Soit pour chercher du travail, soit pour chercher des produits de soins (si on peut les avoir), soit pour aller à l’hôpital, il faut toujours payer. Sans argent, la ville devient un autre monde. Cette difficulté est difficile à imaginer quand on sort d’un avion en provenance de l’autre côté du monde !

Lundi matin, je me suis présenté à l’école. Là aussi il y a des différences. Les enfants sont visiblement pauvres même avec leur uniforme. L’absence totale de sacs, trousses, livres ou même de téléphone et jeux électroniques est marquante.

S’ils ont pu manger quelque chose avant de venir c’était déjà bien – ce n’était pas le cas pour tout le monde.  L’école dure une demi-journée, il fait chaud, très chaud et c’est souvent très bruyante dans la classe à cause de la circulation sur la route à côté de l’école mais aussi à cause des commerçants et des gens qui crient, des bébés qui pleurent et des voisins qui se disputent. La concentration n’est pas facile à maintenir dans ces conditions. J’apprécie à nouveau la qualité de vie que nous avons dans notre pays et je regrette ma capacité de prendre tout ce que nous avons comme un dû. Comment est-il possible de changer mon mode de vie pour que ces gens puissent avoir quelque chose de meilleur ? C’est bien là ma réflexion face à cette situation.

Les 3 semaines sont passées assez vite. J’ai pu apprendre plus sur la vie de ces Haïtiens et découvrir ainsi le désir de chacun et chacune de sortir de leur situation – d’obtenir une éducation, de trouver un travail, de pouvoir se déplacer, et à leur tour, aider ceux qui n’ont pas encore eu cette opportunité.  Qu’est-ce que je peux faire de plus?

Je retourne encore en mai 2011 pour continuer le développement des relations entre notre association et l’école Kindel. Il faut du temps mais les fruits de notre aide valent largement l’effort que cela nous coûte. Merci à chacun de vous également pour votre générosité. Vos dons apportent une aide réelle à ces enfants.

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